L’expression musique électroacoustique est née dans les années 50. Elle désigne une musique composée à l’aide de sons enregistrés ou réalisés par synthèse.
Le terme trouve son origine dans la technologie utilisée et non dans la manière de la mettre en œuvre, mais ce mot est source de confusions. En effet d’autres formes musicales, nombreuses, utilisent les mêmes dispositifs.
De nombreux compositeurs parlent de :
– musique concrète
– musique acousmatique
– musique mixte
– live electronics
– tape music…
qui correspondent à des époques, des écoles ou des lignées, et des lieux différents.
Comment travaille le compositeur ?
Son matériau initial est le son au sens large. Il travaille à partir de partir de prises de sons (toutes sortes de sons joués sur des instruments ou des “corps sonores” ) et de sons de synthèse (générés grâce à des synthétiseurs ou des logiciels informatiques, joués sur des instruments électroniques…)
Il utilise des appareils pour enregistrer, reproduire, analyser ou transformer ces prises de son ou ces sons de synthèse. Il classe, choisit, coupe et transforme ces sons en studio.
Que fait le compositeur de tous ces sons ?
Il les classe, choisit ceux qui l’intéressent, les coupe, les transforme dans son studio, avec des appareils plus ou moins sophistiqués en faisant :
– du montage
– des mises en boucle
– des lectures à l’envers
– des transpositions
– du mixage…
Il utilise également des traitements (réverbération, écho, filtrage…). Pour que ces sons deviennent musique, il faut que le créateur ait un projet de composition et qu’il organise le sonore.
Qu’est-ce que la démarche concrète ?
C’est une nouvelle façon de composer. Le compositeur réalise son œuvre par construction directe, il écoute le résultat en même temps qu’il compose.
La musique est fixée sur support (CD, bande, Dat, DVD..)
L’œuvre est projetée sur des hauts parleurs, comme on projette un film
… Michel Chion parle de cinéma pour l’oreille.
L’interprétation a lieu en concert, elle peut être faite par le compositeur ou par un interprète. Un exemple en images, avec le fameux festival français Présences Electronique, coorganisé par l’INAGRM et Radio France :
Si vous voulez en savoir davantage c’est possible grâce aux riches dossiers de Sonhors, l’incontournable webzine des musiques électroniques
…. et si vous voulez en plus ouïr, immergez-vous dans les parcours sonores de l’épatant projet Archipels, conçu et réalisé par la Médiathèque de la Communauté française de Belgique – dont on reparlera bientôt ici même.
Voilà. C’est fini ?
Non, c’est pas fini, ça continue sous peu … et ailleurs parce que nous sommes aussi là