ARMANDO BALICE
RENCONTRE
Lors de cette rencontre Armando Balice évoquera divers projets collaboratifs ainsi que son activité au sein de la compagnie de création musicale et sonore Alcôme
CONCERT
Gardens
L’idée de “jardin” qui relie ensemble les pièces de ce triptyque et celle du “jardin intérieur”.
C’est l’idée d’une interprétation personnelle du monde qui nous entoure à travers notre propre jardin intérieur.
Dans Black Garden, c’est l’idée du noir comme expression de ce jardin intérieur, de la destruction et de la création, de l’opposition entre noir et lumière…. Il y a un peu d’inspiration du jardin japonais dans cette pièce, dans une interprétation très personnelle, emprunte d’une expression quelque peu dramatique et pleine de force, contrastant avec l’apparente quiétude d’un tel lieu.
Dans Empty Garden, c’est l’idée du vide qui est au centre de ce jardin intérieur. Un jardin qui n’existe pas encore, plongé dans le noir, où rien n’a encore commencé mais où tout est déjà là. L’homme cherche toujours à expliquer “le vide”. Je prends dans cette pièce le parti qui dit que le vide est plein, qu’il est à l’origine de tout.
Dans Light Garden c’est l’idée de la lumière qui émerge du noir mais qui ne peut exister sans lui. L’idée d’un commencement, d’un jardin où la matière nous fait percevoir la lumière et nous amène vers un esprit éclairé, espérant un équilibre de l’homme face à lui-même et au monde qui l’entoure.
L’ensemble des trois pièces reprennent la même organisation formelle et sont toutes constituées de huit mouvements dont trois “noir”
Les mouvements s’enchaînent au cours de la pièce qui reste d’un seul tenant. Les mouvements constituent l’architecture de la pièce. Les mouvements intitulés “noir” sont plus courts que les autres, entre une et deux minutes environ.
D’un point de vue sonore, on retrouvera des éléments similaires dans l’ensemble des trois pièces ainsi que certaines reprises sonores constituant une sorte d’identité sonore propres aux trois pièces. On retrouve ainsi des paysages sonores où l’on entend des corbeaux mais aussi des paysages sonores enregistrés en forêt. Les matières issues de synthétiseurs analogiques sont également présentes et apportent une part d’abstraction sonore dans les pièces. On y trouve également des prises de sons issues de violoncelle enregistré avec la violoncelliste Lola Malique e dans les studios du GRM à Radio France pour la pièce Black Garden.