MUSIQUE, PLASTICITÉ DU CERVEAU ET APPRENTISSAGES
Un colloque européen transnational
Le programme “Erasmus +” de l’Union Européenne a décidé en 2016 de financer pour trois ans une initiative franco-hispano-belge autour de la question de l’Art à l’Ecole, question dont un thème majeur, celui des liens entre musique et apprentissages, a été confié, pour la France, à deux associations de notre région : Résodys dont le siège est à Marseille, et qui gère plusieurs structures du secteur sanitaire, social et médico-social, autour du thème des troubles d’apprentissage, et Mélodys, également située dans la région PACA, qui oeuvre pour l’accès des enfants dyslexiques à l’apprentissage musical. Parallèlement, plusieurs laboratoires de recherche marseillais, au CNRS et à l’INSERM, se sont spécialisés dans l’analyse de l’effet de la musique sur le cerveau de l’enfant, fournissant ainsi une aide technique et un appui théorique de choix à l’initiative européenne.
Arrivés à mi-parcours de son travail, le groupe européen a choisi Marseille pour son (premier) troisième colloque transnational qui fera le point de l’avancée de ses travaux.
Au centre de la problématique traitée, le cerveau de l’enfant, et tout particulièrement la notion très médiatisée de plasticité cérébrale, c’est-à-dire la capacité du cerveau à modifier son fonctionnement et sa structure même sous l’effet d’un entraînement spécifique, en l’occurrence l’apprentissage musical, avec une constatation de base : apprendre la musique améliore singulièrement les capacités cognitives des enfants, et tout particulièrement chez ceux qui souffrent de difficultés d’apprentissage.
Autour de cette constatation la journée verra se succéder résultats scientifiques, description d’expériences pédagogiques, témoignages d’adultes et d’enfants qui devraient permettre d’adresser au grand public et aux décideurs des domaines concernés : école, santé, arts et culture, un triple message :
– diffuser l’idée que l’apprentissage artistique en général, et celui de la musique en particulier, a des effets bénéfiques aujourd’hui largement démontrés par les neurosciences, aptes à favoriser le développement cognitif de l’enfant mais aussi celui de l’adulte
– appuyer les actions visant à utiliser la musique comme un puissant moteur d’apprentissage chez les enfants souffrant de troubles de type dyslexie, dyspraxie, trouble déficitaire d’attention, ou autres troubles d’apprentissage
– participer à la promotion d’une utilisation à la fois artistique, pédagogique et thérapeutique de l’apprentissage musical dans nos écoles.